After the helicopter incident in Virunga National Park on Friday 15 June 2012, SOCO International talked with Radio Okapi assuring that oil production in the Virunga National Park will not cause any environmental problems at Lake Edward.
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We were surprised to hear that oil exploration and exploitation in this protected area is already a fact? The public is aware that oil development in Virunga National Park are a subject of intense controversy. International corporations like SOCO International should respect Congolese regulations and the World Heritage Convention, which clearly declare National Parks as unsuitable for extractive activities.
Also important to add is that not only some environmental NGOs consider drilling in Virunga Park to be an environmental and biodiversity threat, but local communities[1], as well as development and human rights groups[2], international institutions[3] and EU parliamentarians[4] among others, have all expressed the same concerns.
In addition, as oil development will be adding an important security threat to the equation, all of the above stakeholders fear that these developments and plans will inevitably deepen the instability in the region, bringing more arms[5], more rebel groups and insecurity to the local populations living in and around the Virunga National Park. Fears that are being confirmed after the conflict relapse.
SOCO makes a clear and rightful point stating that drilling oil in Virunga is not like people think: a matter of drilling a huge well in Lake Edward. That is correct, it has much bigger implications for the region; it is a matter of stability. It is also a matter of safety and respecting national laws, and perhaps common sense?
How can we expect that oil will bring peace to this region? Employment for a very few locals, perhaps. Other testimonies show the contrary[6].
How will oil development affect the safety of women in North Kivu? They have been the first victims of the conflict, enduring years of rape as tactic of war. Will oil bring them safety when looking for water or bringing fish to the markets between the pipelines? Will Soco protect them from the new influx of armed goups or paramilitary security services protecting oil interests?
Many questions, no answers. We will certainly like to welcome the views of other local actors like Cadre de Concertation Communautaire pour la Protection de Virunga (Cacopvi), created in (*) and by (**) on this matter
*/** in the process of verification.
[6] READ an Watch “Cameroon: Pipeline to prosperity?”
Read Radio Okapi’s Article (French):
Exploitation du pétrole dans le parc des Virunga : la biodiversité du lac Edouard sera préservée, selon l’entreprise Soco
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Le chargé de sensibilisation de l’entreprise Soco en RDC, Jean Rigobert Tshimanga a assuré, dimanche 16 juin à Radio Okapi, que la production du pétrole dans le parc national des Virunga ne posera aucun problème environnemental pour le lac Edouard. L’exploration et l’exploitation du pétrole dans cette aire protégée est l’objet d’une vive polémique. Certaines ONG de défense de l’environnement estiment notamment que la biodiversité de cette aire protégée risque d’en pâtir.
Pour Jean Rigobert Tshimanga, cette crainte n’est pas justifiée. « Soco n’est pas partisane de la destruction de la biodiversité. L’exploitation du pétrole, ce n’est pas comme les gens pensent qu’on va creuser un grand puits dans le lac Edouard et le pétrole va commencer à flotter détruisant le poisson », a-t-il affirmé, précisant que l’exploitation pétrolière se fera sur la terre ferme et pas dans les eaux du lac.
Ce point de vue est partagé par l’ONG locale Cadre de concertation communautaire pour la protection de Virunga (Cacopvi).
Selon son secrétaire exécutif, Jean-Baptiste Kiyana, les communautés locales vont tirer plusieurs bénéfices des activités de l’entreprise Soco notamment en termes de création d’emploi.
L’exploitation et l’exploration du pétrole dans le parc Virunga est buté des résistances depuis la signature de l’ordonnance présidentielle accordant l’exploration et la production du pétrole dans le bloc 5 du rift albertin Est de la RDC à l’entreprise SOCO internationale en juin 2010.
Après la signature de cette ordonnance, les experts environnementalistes du Nord-Kivu avaient exigé une étude indépendante de l’impact environnemental de ce projet avant le début de l’exploration.
Au mois d’août de la même année, une étude de l’impact de l’exploitation du pétrole sur l’écosystème du parc a été menée en 2010 par un comité institué par Soco international et le ministère des Hydrocarbures.
Le directeur général Afrique de Soco international, Serge Lescaut avait déclaré que son entreprise attendait que le gouvernement congolais valide les résultats de cette étude pour lancer l’exploitation pétrolière.
Mais l’Institut congolais de conservation de la nature (ICCN) avait estimé que le bureau qui a mené l’étude d’impact environnemental n’avait aucune expertise. Son administrateur délégué général adjoint s’était dit plutôt favorable à la mise sur pied d’un bureau d’études indépendant pour « ne pas sacrifier les trois quarts du parc menacés par le projet ».
Selon des sources concordantes, les résultats de cette étude n’ont pas encore été rendus publics.
En avril 2012, des habitants de deux villages riverains du lac Edouard, Vitshumbi et Nyakakoma, ont organisé une caravane motorisée pour manifester leur soutien au projet d’exploration du pétrole dans ce bloc 5 du rift graben Albertine.
Des membres de la société civile, les syndicats des enseignants du Congo, ainsi que des nombreuses organisations locales de développement étaient à la tête de cette manifestation. Pour eux, cette exploitation constitue une bonne opportunité pour ces villages.
« Avec la maigre prise de poisson dans le lac, les activités de Soco pourraient être une alternative pour une population qui ne vit que de la pêche », avait notamment déclaré un manifestant.