L’UNESCO appelle à la protection des sites du patrimoine mondial dans l’est de la RDC
29 juin 2012 –
L’année dernière, j’ai signé avec le Premier Ministre à Kinshasa une déclaration par laquelle le gouvernement s’engageait à prendre toutes les mesures nécessaires pour mettre en place les conditions d’une réhabilitation des sites », a rappelé la Directrice exécutive. « Les événements actuels constituent un sérieux revers et j’exhorte le gouvernement à mettre tout en œuvre pour instaurer les conditions de sécurité qui permettront au personnel du parc de remplir sa mission », a-t-elle ajouté.
Le Comité du patrimoine mondial, qui tient actuellement sa 36ème session à Saint-Pétersbourg en Russie, a débattu de la situation sur les deux sites et observé une minute de silence à la mémoire des gardes tués.
Le Parc national des Virunga est un lieu exceptionnel abritant une chaîne de sept volcans encore en activité, des habitats d’une très grande variété et une biodiversité unique au monde qui compte des espèces endémiques, rares et menacées, dont celle du gorille des montagnes.
Inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979, il se situe en plein cœur du rift d’Albertine, dans la vallée du Grand Rift, et fut le premier parc national jamais créé en Afrique. La très grande variété d’espèces de plantes et d’habitats qu’on trouve sur son territoire constitue la plus vaste diversité biologique de tous les parcs nationaux d’Afrique. Le site est par ailleurs menacé par des activités d’exploration pétrolière, à la suite d’une décision adoptée par le gouvernement en septembre dernier et qui autorise ce type d’activités à l’intérieur du parc.
La Réserve de faune à okapis occupe environ un cinquième de la forêt de l’Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo. Elle abrite des espèces menacées de primates et d’oiseaux et environ 5.000 spécimens de la population estimée des 30.000 okapis vivant encore à l’état sauvage. Site aux paysages spectaculaires, notamment ceux des cascades de l’Ituri et de l’Epulu, son inscription sur la Liste du patrimoine mondial remonte à 1996. La Réserve est habitée par des populations nomades traditionnelles de pygmées Mbuti et de chasseurs Efe. Elle a souffert du braconnage et d’activités minières artisanales.
Source: UN