Greenpeace, the thirst for oil no respite for Nature in Virunga

Excerpt and Unofficial Translation of Greenpeace’s Blogpost: “Virunga : la soif de pétrole ne laisse aucun répit à la nature”

With the European premiere of ” Virunga ”  during the Docville movie Festival in Belgium, Virunga National Park is again under the spotlight . The finding is more than bitter: from Virunga to the North Pole, nature is nowhere safe from the oil industry.

Faced with the rapid fall of global oil reserves, oil companies are looking for oil in the most vulnerable ecosystems. The fact that oil companies are now seeking also to exploit oil in the most vulnerable areas of the world says a lot about how far the industry is willing to go in order to continue making profits to the detriment of climate , biodiversity and often local populations. Greenpeace wants the government and the industry to abandon their new oil projects and invest rather in renewable energy and energy savings.

The British oil company Soco International

The British oil company Soco International has recently started its quest for oil in Virunga National Park , Congo . To allow oil exploration in such a region would create a dramatic precedent. If oil exploration in Virunga National Park happens, all the other natural reserves in Africa will be lost.

Virunga National Park is actually the icon for the preservation of African natural heritage. Founded in 1925, it is the oldest nature reserve in Africa . In an area of ​​800,000 hectares ( more than the provinces of East and West Flanders combined) live more species of mammals, birds and reptiles than in any other park in the continent. Much of the 880 mountain gorillas alive on Earth depend on the park for their survival. For this reason, the park has been rated “World Heritage” by the United Nations in 1979. This is the highest possible protection status for such jurisdiction.

Oil exploration is not the only danger to the preservation of the nature park . Poaching and illegal logging threaten its security and cause untold damage. The park is often used as a hiding place for soldiers and armed rebel groups. Virunga National Park is therefore one of the most dangerous places in the world for conservationists. Recently, its director, Emmanuel de Merode, Belgian, has narrowly escaped death. Since 1996, no fewer than 140 rangers have been killed in the park.

Although oil production in this area is prohibited under Congolese and international law, Soco continues to claim that his project aims to stimulate economic development and create jobs in eastern Congo. These claims are dubious. In fact, it is very likely that only a small group of people in Congo will become very rich through SOCO’s activities, while the majority of the four million Congolese who live in the park and its surroundings will continue to stumble in misery. Not to mention the environmental damage which will suffer the park and the negative impacts it will have on the people that depend on its vital livelihoods.

The striking contrast between the rhetoric of Soco and its practices in the field is highlighted in the sensational documentary ” Virunga “. Eloquent conversations with company employees were captured on hidden camera. The film shows in particular how Center sector chief warden, Katembo Rodrigue, who works closely with de Merode, was approached by a security officer and employee of Soco. They offer him a bribe to disobey his boss orders and give them access to the park. The film denounces how Soco tries to buy both Congolese rebel leaders as well as government officials while trying to mount the local population against the environmental defenders.

What hope for Virunga National Park ?

The disturbing events happening in Virunga National Park are attracting a growing international attention and outrage as well as increasing the political pressure to stop Soco’s project. Greenpeace is part of a broad international coalition that has urged the Congolese government to ban the activities of Soco in the Virunga National Park.

In late April, Desmond Tutu , the eminent South African Archbishop , also rallied the protest. On the initiative of Emmanuel de Merode’s and with the support of large investors such as Howard G. Buffet ( the son of billionaire Warren Buffett ), the Virunga Alliance was founded in April of this year. This alliance is developing ambitious but realistic economic activities in support of the survival of the park and the sustainable development of local populations in North Kivu. The projects are integrated in four main sectors for development, including Energy, Tourism, Agro-Industry, Sustainable Fisheries, and Infrastructure.

The realization of these projects is crucial for the survival of Virunga National Park , but it could also significantly contribute to peace and stability throughout the region .

Virunga : la soif de pétrole ne laisse aucun répit à la nature

Blogpost par Filip – mai 15, 2014 à 11:59 Ajouter un commentaire

Avec la première européenne de « Virunga » et la consécration, le week-end dernier, de ce superbe film au festival du film documentaire de Louvain, Docville, le parc des Virunga est à nouveau sous les feux de la rampe. Le constat est plus qu’amer : du pôle Nord aux tropiques, la nature n’est nulle part à l’abri de l’industrie du pétrole.

Face à la chute rapide des réserves mondiales, les compagnies pétrolières cherchent de plus en plus activement du pétrole dans les écosystèmes les plus vulnérables. Qui a dit crise climatique ? Greenpeace souhaite que les pouvoirs publics et l’industrie abandonnent leurs nouveaux projets pétroliers et investissent plutôt résolument dans les énergies renouvelables et les économies d’énergie. L’organisation environnementale mène dans ce sens unecampagne mondiale contre les projets de sociétés telles que Gazprom et Shell, qui prévoient d’extraire du pétrole dans la région du pôle Nord.

Si la zone de l’Arctique est menacée, les précieuses forêts pluviales tropicales risquent également de devenir la proie de la convoitise des compagnies pétrolières. Il y a quelques jours, le gouvernement équatorien a rejeté un appel de la population pour s’exprimer par référendum sur un projet d’exploitation pétrolière dans le parc Yasuni, dans la forêt amazonienne. Et en République démocratique du Congo, la compagnie pétrolière britannique Soco poursuit sans sourciller, malgré une vague de protestations, ses préparatifs en vue d’extraire du pétrole dans le parc des Virunga.

Le fait que des compagnies pétrolières cherchent désormais aussi à exploiter les territoires les plus vulnérables de la planète en dit long sur ce que ce secteur est prêt à faire pour poursuivre ses activités lucratives au détriment du climat, de la biodiversité et souvent des populations locales. Si nous renonçons à nous affranchir rapidement du pétrole et du gaz et à les remplacer par des sources d’énergie propres, ces derniers écrins naturels renfermant du pétrole seront également saccagés l’un après l’autre au nom de l’impératif énergétique.

La compagnie pétrolière britannique Soco  

La société britannique Soco International a récemment commencé sa quête de pétrole dans le parc national des Virunga, au Congo. Autoriser l’exploration pétrolière dans une telle région créerait un précédent dramatique. Si l’exploitation pétrolière dans le parc des Virunga obtient le feu vert, plus aucune zone naturelle en Afrique ne sera encore à l’abri.

Le parc des Virunga est effectivement l’icône de la préservation de la nature africaine. Fondé en 1925, il s’agit de la plus ancienne réserve naturelle d’Afrique. Dans une zone de 800 000 hectares (plus que les provinces de Flandre orientale et occidentale réunies) vivent plus d’espèces de mammifères, d’oiseaux et de reptiles que dans tout autre parc du continent. Une grande partie des quelque 880 gorilles des montagnes encore en vie sur Terre dépendent du parc pour leur survie. Pour cette raison, le parc a été classé « patrimoine mondial » par les Nations Unies en 1979. C’est le statut de protection le plus élevé qui soit pour un tel territoire.

La prospection pétrolière n’est pas le seul danger qui menace la préservation de la nature du parc. Le braconnage et l’exploitation forestière illégale compromettent sa sécurité et provoquent des dégâts incalculables. Le parc sert souvent de cachette pour les soldats et les groupes rebelles armés. Le parc des Virunga représente dès lors un des endroits les plus dangereux au monde pour les défenseurs de la nature. Récemment, son directeur, le Belge Emmanuel de Mérode, a réchappé de justesse à la mort. Depuis 1996, pas moins de 140 gardes ont été tués dans le parc.

 

Bien que l’exploitation pétrolière dans cette zone soit interdite en vertu du droit congolais et international, Soco continue de clamer que son projet vise à stimuler le développement économique et à créer des emplois dans l’est du Congo. Ces affirmations sont plus que douteuses. Il y a en effet fort à parier qu’un petit groupe de personnes au Congo deviendront très riches grâce aux activités de Soco, tandis que la majorité des quatre millions de Congolais qui vivent dans le parc et ses alentours continueront de croupir dans la misère. Sans parler des dégâts écologiques dont souffrira le parc et qui auront aussi un impact négatif sur leur vie.

Documentaire

Le contraste saisissant entre la rhétorique de Soco et ses pratiques sur le terrain est mis en lumière dans le sensationnel documentaire “Virunga”. Des conversations éloquentes avec des collaborateurs de l’entreprise ont été captées en caméra cachée. Le film montre notamment comment le conservateur du parc, Rodrigue Katembo, qui collabore étroitement avec de Mérode, a été approché par un agent de sécurité et des collaborateurs de Soco. Ceux-ci lui proposent un pont d’or pour désobéir à son patron et leur accorder l’accès au parc. Le film dénonce la manière dont Soco achète aussi bien les responsables gouvernementaux congolais que les leaders rebelles, tout en essayant de monter la population locale contre les défenseurs de la nature.

Quel espoir pour le parc des Virunga ?

Les événements inquiétants dans le parc des Virunga suscitent une indignation internationale croissante ainsi qu’une pression politique de plus en plus forte afin de stopper les projets de Soco. Greenpeace s’inscrit dans une large coalition internationale qui enjoint le gouvernement congolais d’interdire les activités de Soco dans le parc des Virunga.

Fin avril, Desmond Tutu, l’éminent archevêque sud-africain, s’est également rallié à ce mouvement de protestation. À l’initiative d’Emmanuel de Mérode et avec le soutien de grands investisseurs tels que Howard G Buffet (le fils du milliardaire Warren Buffett), la Virunga Alliance a été fondée en avril de cette année. Cette alliance élabore des projets ambitieux mais réalistes en vue de soutenir les activités économiques dans le parc et ses abords : entre autres via la production d’électricité dans la région au moyen de petites centrales hydroélectriques, la promotion du tourisme et le développement de programmes en faveur de l’agriculture et de la pêche durables.

La réalisation de ces projets est cruciale pour la survie du parc des Virunga, mais elle pourrait également contribuer de façon significative à la paix et à la stabilité dans toute la région.

Source: GreenPeace