Following the agreement made between SOCO International and WWF on June 10th to cease all operations of oil exploration in Virunga National Park, on the 21st of June a ceremony was held in Nyakakoma marking the closing of the seismic operations conducted by the oil company in North Kivu.
Different personalities were present during this activity, among others: the heads of chiefdoms, the fishermen’s representatives, local chiefs, heads of communities, as well as Mr. Serge LESCAUT, Chief of SOCO’s Africa program. In his speech, Lescaut announced “the closure of the seismic operations while opening a parenthesis on the future continuity of the operations planned by SOCO” without specifying clearly which kind of activities.
Surprising was the comment made by the administrator of Rutshuru, who represented the Congolese government at the ceremony, emphasizing the difficulties encountered by SOCO during the course of the seismic operations, full of “degrading treatment, pain and emotions, humiliation and threats, insults and intimidation”. No details were given on the origin of these difficulties, but most of all no mention was made of other human rights violations and threats denounced by many activists and defenders during SOCO’s activities.
In conclusion, SOCO’s commitment remains ambiguous. All the statements made by this company and the representative of the government during the ceremony are not clear; there is a need for a clear discussion between the Congolese government, local communities and local environmental stakeholders to define Virunga National Park’s fate, so that it can be kept safe from any possible oil exploration.
As a reminder, SOCO has promised not to conduct oil exploration on other sites listed as UNESCO World Heritage Sites.
CREDDHO reiterates the recommendations made after SOCO’s announcement on the 11th of June:
To the Congolese Government:
- To cancel the above-mentioned acts and permissions which give SOCO the right to conduct oil exploration and exploitation in Virunga National Park, a key protected area and World Heritage Site;
- To reject the preposition of removing Virunga National Park from the list of UNESCO World Heritage Sites and declassifying a part or all of the park, a dangerous initiative for the future of biodiversity and local communities;
- Promote the tourism industry, sustainable fishing and the livelihood activities of local communities living in and around Virunga National Park, considered to be the engine of sustainable development in the province of North Kivu.
To SOCO International:
- To ensure, during its withdrawal from the region, that the security of local actors and the possible impact of SOCO activities is taken into consideration. Explain to the public how SOCO will mitigate and prevent these risks.
To the Technical Partners and Donors:
- Join with the Congolese Government in the preservation of Virunga National Park and make it a force for stability and socio-economic development in the sub-region of the Great Lakes.
FR and Original Version
CEREMONIE DE CLOTURE DES OPERATIONS SISMIQUES : PLUS DE PEUR QUE D’ASSURANCE POUR L’AVENIR DU PARC NATIONAL DES VIRUNGA
A la suite de l’engagement pris par l’Entreprise SOCO INTERNATIONAL auprès de WWF en date du 10 juin 2014 visant la cessation de toute opération d’exploration du Pétrole au sein du Parc National des Virunga, lequel a été rendu publique et relayer à travers divers medias notamment nationaux et internationaux;
Une cérémonie marquant la fermeture des opérations sismiques menées par l’Entreprise SOCO vient d’être organisée ce Samedi 21 juin 2014 à Nyakakoma, Chefferie de Bwisha, Territoire de Rutshuru ; Province du Nord Kivu. Différentes personnalités ont été invitées à cette activité, nous citons entre autre : les chefs des chefferies, représentants des pêcheurs, chefs coutumiers, chefs de localités, mandataires de la COOPEVI, etc ; parmi lesquels certains ont aussi été empêchés:
Après l’accueil des participants par le représentant du Mwami de chefferie de Bwisha dont le domicile a servi du cadre d’accueil, le discours de Monsieur Serge LESCAUT Chefdu Programme Afriquede la Société SOCO a suivi. Dans son discours, il a annoncé « la fermeture des opérations sismiques tout en ouvrant une parenthèse sur la continuité future des opérations envisagées par SOCO » sans préciser dans quelle optique les opérations reprendraient…
De son côté l’administrateur du territoire de Rutshuru qui a représenté le gouvernement congolais à cette cérémonie a souligné ce qu’il a qualifié d’aléas de parcours que SOCO a trouvé sur son chemin pendant le déroulement des opérations sismiques qu’il a résumé par:« Gémissement et traitement dégradant, douleurs et émotions,humiliations et menaces, injures et intimidations de toute sorte » sans pour autant préciser l’origine de ces aléas, l’administrateur n’a pas cependant manqué de citer « les composantes et organes étatiques qui ont soutenu le déroulement des activités sismiques, avant d’affirmer qu’il a répondu à une obligation patriotique et civique autorisée par le chef de l’État ».
Il a ensuite affirmé à l’entreprise SOCO que de son passage « Aucun poisson, aucune hippopotame n’a été trouvé mort. L’autorité territoriale n’a pas manqué d’encourager au nom du gouvernement, la société SOCO d’aller de l’avant jusqu’à termes de toutes les opérations futures » dont il n’a pas dévoilé la nature et le contenu.
Devant une assistance apparemment insoucieuse, cette cérémonie de clôture officielle des opérations sismiques s’est passée dans un climat paisible. Elle est Salutaire aux yeux des plusieurs experts environnementaux et des communautés riveraines du Parc qui, pendant la période des opérations sismiques avaient dénoncés les violations des droits de l’Homme et une forte menace sur la biodiversité du PNVi.
Il découle du message adressé par différents intervenants à cette cérémonie que l’engagement pris par SOCO demeure ambigüe étant donné que les communications faites par cette entreprise et le représentant du gouvernement ne sont pas claires ; ce qui ouvre une réflexion entre l’Etat congolais, les populations locales, les acteurs environnementaux locaux afin de bien définir le sort du PNVI en le mettant à l’abri de toute éventuelle convoitise d’exploitation pétrolière qui vraisemblablement est de contre nature.
Pour rappel, SOCO a promis de ne plus mener d’explorations pétrolières sur d’autres sites classés au Patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco.
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Eu égard à ce qui précède, le CREDDHO réitère les recommandations reprises dans le communiqué de la société civile environnementale du Nord-Kivu du 11 Juin 2014 :
Au Gouvernement Congolais :
1. D’annuler les actes qui confèrent à SOCO le droit d’exploration etd’exploitation dans le PNVi, aire protégée et site du patrimoine mondial;
2. De se détourner de l’idée du retrait du PNVi de la liste des sites du Patrimoine Mondialde l’UNESCO et de déclassement d’une partie ou de la totalité de ce parc, uneinitiative dangereuse pour l’avenir de la biodiversité et des populations riveraines ;
3. De promouvoir l’industrie touristique, la pêche durable et toutes les activités de surviedes communautés locales vivant dans et autour du Parc National des Virunga, considérécomme moteur du développement durable de la Province du Nord-Kivu ;
A SOCO International:
• De s’assurer, lors de son désengagement dans la région, que la sécurité des acteurslocaux est prise en considération et les possibles impacts de leurs activités. Expliquez àl’opinion comment pense-t-elle mitiger et prévenir ces risques ?
Aux Partenaires Techniques et Financiers :
1. D’accompagner le Gouvernement Congolais pour la préservation du PNVi et fairede celui-ci un moteur de stabilité et de développement socio-économique dansla sous-région des Grands Lacs.
Fait à Goma, le 25 juin 2014
Source: CREDDHO