Excerpts from remarks made by Mr. Martin Kobler, Special Representative and head of the UN Organization Stabilization Mission in the DRC (MONUSCO), during the Conference on Biodiversity held on June 6th 2014 in Kisangani.
As between a proton and a neutron, there is a strong interaction between peace and stability. They are inseparable. Detach them from each other and this will create an uncontrollable reaction and potentially trigger an explosive chain. There is no peace without development, no sustainable development without environmental protection, and no environmental protection without stability.
If I may, I would like take advantage of this conference and the World Environment Day to deliver three key messages:
- One, there is no successful protection of the environment without a broad awareness raising process.
- Two, government’s commitment is crucial and inevitable.
- Three, promoting biodiversity is not an obstacle but a key to development.
First, I would like to focus on the role of education and awareness as part of environmental protection. It is an absolute necessity, non negotiable, thera are no alternatives. This makes education and awareness all the more necessary. It is in the schools and in the media that the biodiversity of the DRC and the planet will be preserved.
These are the children who, informed and aware of the danger and their responsibilities, will be able to educate their parents in this area. It reminds me of this quote that I love:
We do not inherit the earth from our ancestors, we borrow it from our children.
This naturally brings me to my second point. The protection of biodiversity and the environment should be initiated and supported by the central and provincial authorities. There is no other choice than political action and decision. Talk to your representatives, demonstrate them their moral and human obligations, which are:
– Sustainable forestry management
– Rational and effective use of this ocean river
– Respect for wildlife and especially for DRC’s protected of endemic species.
The mistake is to believe that political decisions should be left to politicians.
Finally, my third message highlights the relationship between economy and environment. DRC has a unique opportunity. Indeed, this country is one of the areas with the largest and most dense biodiversity in the world.
They are an asset, not just an aesthetic or symbolic richness. It is a concrete wealth. I think of the diversity and intensity of agricultural production. You know, every time I talk about the natural resources of the DRC, they mention minerals.
I have to explain, “No, the natural resources are not IN the ground but ON the ground. “The whole world wants your vegetables and fruits. When I go to Germany, my family always reminds me “Do not forget the pineapple of Kisangani! “And the list goes on.
Economic development should not be at the expense of nature conservation. Distinguished delegates, building a prosperous DRC that respects its environment is not having a dream is to have a sense of reality.
This country is definitely looking to the future. Yes, we must be optimistic. It is often said that optimists are dreamers, they live in a world of wishes and not of facts. This is a mistake. The optimist is a person who changes the reality and conquers the future.
Optimism is the junction between vision, wisdom and reality.
Now together, let’s be optimistic, let’s cary this positive optimism that changes the world.
I wish you fruitful discussions,
Thank you.
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Extraits des Remarques faite par Mr. Martin Kobler, Chef de la MONUSCO et Représentant Spécial du Secrétaire general de l’ ONU en RDC, à la Conférence sur la Biodiversité a Kisangani (RDC), 6 Juin 2014
Comme entre un proton et un neutron, il existe une interaction forte entre paix et stabilité. Ils sont indissociables. Détachez les l’un de l’autre et vous risquez de créer une réaction en chaîne incontrôlable et potentiellement explosive. Pas de paix sans développement, pas de développement durable sans protection de l’environnement, et pas de protection de l’environnement non plus sans stabilité.
Si vous le permettez, je voudrais profiter de cette conférence et de la journée mondiale de l’environnement pour délivrer trois messages :
- Un, il n’y a pas de protection de l’environnement réussie sans une large sensibilisation
- Deux, l’engagement des autorités est inevitable
- Trois, favoriser la biodiversité n’est pas un frein mais une clef du développement.
En premier lieu je voudrais m’intéresser au rôle de l’éducation et de la sensibilisation dans le cadre de la protection de l’environnement. C’est une nécessité absolue. Sans négociation ni alternative. Cela rend l’éducation et la sensibilisation d’autant plus nécessaire. C’est dans les écoles et dans les médias que la biodiversité de la RDC et de la planète seront préservées.
Ce sont les enfants qui, informés et conscients du danger comme de leur responsabilité, éduquent leurs parents dans ce domaine. Cela me rappelle cette citation que j’aime beaucoup :
Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous empruntons celle de nos enfants.
Cela me fait naturellement glisser vers mon second point. La protection de la biodiversité et de l’environnement doit être initiée et prise en charge par les autorités centrales et provinciales. Il n’y a guère d’autre choix que l’action et la décision politique. Adressez-vous à vos représentants, démontrez leur l’obligation morale et humaine que sont :
– une maîtrise de l’exploitation forestière
– une utilisation raisonnée et efficace de ce fleuve océan
– un respect de la faune et plus particulièrement des espèces protégées et endémiques de la RDC.
L’erreur c’est de croire qu’il faut laisser les décisions politiques aux hommes politiques.
Enfin, mon troisième message traite du lien entre économie et environnement. La RDC a une chance unique. En effet, ce pays est l’un des espaces avec la plus grande et la plus dense biodiversité au monde.
C’est une richesse, et pas seulement une richesse esthétique ou symbolique. C’est une richesse concrète. Je pense notamment à la diversité et à l’intensité de la production agricole. Vous savez, à chaque fois que je parle des richesses naturelles de la RDC, on me répond sur les minerais.
Je suis obligé d’expliquer : « Non, les richesses naturelles ne sont pas DANS le sol mais SUR le sol. » Le monde entier vous envie vos légumes et vos fruits. Quand je vais en Allemagne, ma famille me rappelle toujours « n’oublie pas les ananas de Kisangani ! » Et la liste est encore longue.
Le développement économique ne doit pas se faire au dépend de la préservation de la nature. Chers délégués, construire une RDC prospère qui respecte son environnement ce n’est pas faire un rêve, c’est avoir le sens des réalités.
Ce pays est définitivement tourné vers l’avenir. Oui, il faut être optimiste. On dit souvent des optimistes que ce sont des rêveurs, qu’ils vivent dans le monde des souhaits et pas dans celui des faits. C’est une erreur. L’optimiste c’est celui qui change la réalité, qui conquiert l’avenir.
L’optimisme c’est la rencontre entre la vision, la sagesse et la réalité.
Aujourd’hui, ensemble, soyons optimistes, de cet optimisme actif qui change le monde.
Je vous souhaite de fructueux échanges,
Merci
Source: CongoBiodiversity Conference